Le sujet est responsable de sa position, de ses choix, de ce qu’il fait de ce qu’il est ou qui lui arrive, de l’investissement de son désir ici plutôt que là. L’individu se contente d’être perfectible, on peut conditionner ses comportements, booster ses capacités cognitives d’apprentissages. Ainsi se soucie-t-on plus des moyens techniques qui permettent aux élèves d’apprendre à apprendre que du contenu des apprentissages. Et leur déverse-t-on compétences, instructions, informations dûment numérisables… mais qui ne permettent pas au sujet de penser son rapport au monde: «Ce n’est pas ce qui lui est demandé». Pour se sortir de ce lent, mais apparemment irréversible dérapage, il faut retrouver le sujet et le chemin du désir, ne pas confondre l’objet qui le concerne avec l’objet manufacturé, la satisfaction de l’existence avec l’accumulation de la plus-value: bref, mettre le capitalisme hors de soi. Ce n’est pas encore la révolution, mais la condition pour penser et travailler au changement de système.
Le fascicule de 20 pages accompagnera toute commande faite aux éditions le Retrait à partir de juillet 2024 jusqu'à épuisement des stocks.