Le sujet est responsable de sa position, de ses choix, de ce qu’il fait de ce qu’il est ou qui lui arrive, de l’investissement de son désir ici plutôt que là. L’individu se contente d’être perfectible, on peut conditionner ses comportements, booster ses capacités cognitives d’apprentissages. Ainsi se soucie-t-on plus des moyens techniques qui permettent aux élèves d’apprendre à apprendre que du contenu des apprentissages. Et leur déverse-t-on compétences, instructions, informations dûment numérisables… mais qui ne permettent pas au sujet de penser son rapport au monde: «Ce n’est pas ce qui lui est demandé». Pour se sortir de ce lent, mais apparemment irréversible dérapage, il faut retrouver le sujet et le chemin du désir, ne pas confondre l’objet qui le concerne avec l’objet manufacturé, la satisfaction de l’existence avec l’accumulation de la plus-value: bref, mettre le capitalisme hors de soi. Ce n’est pas encore la révolution, mais la condition pour penser et travailler au changement de système.
Le fascicule de 20 pages accompagnera toute commande faite aux éditions le Retrait à partir de juillet 2024 jusqu'à épuisement des stocks.
Si les œuvres de Marx que Lacan expose à son séminaire ce 4 mai 1960 sont celles du jeune Marx, il faut interroger ce que Lacan fait de la critique qu’énonce le Marx de 1843 de la philosophie du droit de Hegel et en tirer les conséquences sur la structuration du sujet et la politique pour la psychanalyse. Ce qui nous invite : 1/ à extraire la politique des imaginaires symboliques pour entendre résonner autrement le rapport au Réel qui s’y joue ; 2/ faire l’hypothèse que la politique ne se réduit pas au discours du maître dont Hegel est le grand architecte et la science politique l’éternel répétiteur. Une autre politique à partir de Lacan? C'est l'idée...
12,5 X 21,5 - 128 pages - 15€
Préface de Marie-Jean Sauret
ISBN : 9782492070297
Quelques
notes saisies au vol, dans l’après -coup des séances, ont fourni la matière
première de cet ouvrage. « Table d’écriture », souligne Pierre
Fédida. Voici donc ce que m’enseignent lesdits patients, pas toujours patients,
autrement dit analysants, car ce sont eux qui sont à la manœuvre. Eux qui font
tourner l’appareil-à-parler (Spracheapparat, dit Freud). L’analyste, lui,
soutient le travail. Bien sûr, il en sait un bout, en tout cas pour la part
active qu’il a prise dans son propre travail sur le divan. Car c’est là qu’il a
appris le boulot, « à même son corps », précise Freud dans sa préface à August
Aichhorn. La psychanalyse, ajoute-t-il, ne s’apprend ni dans des livres ni dans
des colloques, ni dans des cours ni dans des formations. Pas d’autres
formations que celles de l’inconscient !
12,5
X 21,5 – 190 pages – 18€
Postface
de Monique Lauret
ISBN : 9782492070280
Si l’on en jugeait par la
place que Jacques Lacan occupe, non tant dans la psychanalyse et les sciences
humaines, mais dans la culture, la civilisation et l’histoire, on pourrait dire
qu’il est arrivé à ses fins. Soit faire œuvre et la couronner de son nom avant
d’en assurer la postérité. Une fin à la portée de nombre de penseurs,
d’écrivains et d’artistes de toutes disciplines, et qui ne dit donc rien de la
spécificité de la psychanalyse, dont la transmission n’a cessé de le
préoccuper.
125 X 215 - 138 pages - 18€
isbn : 9782492070266
La
main qui trace le dessin n’est jamais neutre, qu’elle soit machinale, copiste
ou célèbre. Elle est responsable de la trace qu’elle laisse, mais pas
nécessairement du malentendu qui peut en survenir. Aussi faut-il se souvenir
que c’est aux lois, et donc au Droit, de dire les limites d’une civilisation,
que c’est aux hommes d’y inscrire leur culture, en sachant la frontière où
l’humour et le rire peuvent se changer en souffrance, où l’art n’ouvre plus
l’espace mais le contraint, et surtout ne jamais oublier que la censure des
porteurs d’œillères n’est pas destinée à protéger les citoyens ou le peuple,
mais à assurer le pouvoir de ces censeurs.
Francis Hofstein, Façons d’être, le
Retrait | 2024
12,5 X 21,5 – 120 pages – 17€
Isbn : 978 2 492070 27 3