Les artistes du jazz sont les derniers rebelles, les derniers véritables bohémiens. Au siècle du triomphe de L’homme de l’organisation, ils se font l’expression d’un individualisme radical et d’une liberté artistique absolue. Ils possèdent quelque chose d’à la fois tragique et touchant, qui les sépare des autres créateurs contemporains. Cette possession artistique ne prend pas toujours la même forme. À côté de personnalités comme Charlie Parker, Bix Beiderbecke, Lester Young, Billie Holiday, trop tôt consumées par les flammes de leur désir d’expression musicale, on trouve des hommes et des femmes plus sereins et bon enfant comme Louis Armstrong, Gene Krupa, Kid Ory, Sarah Vaughan. Mais même derrière les expressions les plus bourgeoises du monde du jazz, nous retrouvons la révolte de l’artiste contre la rationalité insipide qui l’entoure.
Jean Améry, Sous l’emprise du jazz
Traduction de
Nadège Dulot
Postface de
Francis Hofstein
215 X 125 – 184
pages – 18€
ISBN : 978
2 492070 34 1